samedi 19 avril 2014

Stéganographie

C'est complètement ça y est maintenant, ils ont ouvert les vannes et ça flotte tant que ça pleut. Mais on va éviter la déprime à 500 hectopascals et pas relâcher les abdos les amis.

Hop, hop, hop !

On reprend son souffle et on lit une ligne sur deux.
(oui je sais c'est chiant, mais c'est ça la stéganographie)


La stéganographie consiste à cacher une
Secrétaire boutonneuse incapable de trouver une
Information dans un texte... On dirait que
Cette cruche ne sert à rien, bien que
certains savent mieux s'en servir que d'autres...
Heureusement, on lui demande pas de lire une
Lettre de George Sand à Alfred De musset...
Sinon t'y piges que dalle...à la stéganographie.


"Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
la une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
en amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude ou j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi, en y songeant, j'ai l'âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour ou je veux me
mettre."



Voila, voila, et on dira que je pense qu'à
moi. Bin, non, la preuve vous avez lu
ça...Ce qui me fait plaisir, c'est qu'il n'y a
aucun gros mot, grâce à moi, enfin...
pas que moi. Bonne nuit les petits.

mardi 15 avril 2014

La version électronique du tabac à chiquer, c'est sucer une pile AA ?

mercredi 9 avril 2014

Dictons bidons



Issu d'une région réputée, à tord, pour ses cons et, à juste titre, pour ses espadrilles, je crois pouvoir me targuer d'un certain bon sens qui hélas me fait soudain défaut à proximité de la gente féminine.

Par ailleurs, mon nom de famille est une traduction régionale de "loup", et je peux donc fièrement déclarer que toutes mes conquêtes l'ont forcément vu.

En revanche, je n'ai jamais cherché à comprendre ce ridicule dicton de chez nous qui énonce "Qui a le loup pour mari, jette souvent la vue sur le bois". Je crois néanmoins que mon ex-femme l'avait compris.

Puisque l'on en est aux proverbes, il m'en revient un autre, qui a souvent guidé ma vie sentimentale : "Il ne faut pas chercher loin pour trouver l’amour.”

En effet, j'ai souvent accordé bien plus d’importance à la proximité géographique qu’au tour de poitrine de mes petites amies potentielles. Pour faire plus simple, on va dire que j’ai bien souvent fini par emménager avec mes voisines. Ou leurs copines.

Tous les matins ouvrés de la semaine, nous nous croisions.

Elle, sagement assise, attendant le bus, le regard absent, indifférente à mon corps d’athlète anémique.
Un jour je lui ai dit : “C’est marrant, je crois qu’on est voisins !”
Et elle m’a répondu : “Ah ouais ? Dis donc, t’es pas très épais…”

On peut me dire des tas de choses sans que je me vexe. Des trucs sur ma mère, tout ça. Je m’en fous, j’assume complètement son statut de prostituée. En revanche, si y’a bien un truc que je ne supporte pas, c’est qu’on insinue que je suis maigre. Même si à l'époque c’était un peu vrai.
Et pourtant, là j’ai souris.
J’ai bredouillé quelque chose du genre : “Bin euh, c’est pas vraiment ma faute… la morphologie… la guerre… les privations.”
Elle aussi avait souri.
Elle avait souri, et j’étais tombé amoureux.

Je n’avais même pas respecté le protocole : regarder ses fesses, ses mains, ses seins, ses revenus.

Un matin de septembre elle m’a annoncé qu’elle avait rencontré quelqu’un. Je crois que je l’ai embrassée avant même que sa phrase ne soit terminée. Et puis quoi encore ? j’allais pas me laisser damer le pion par un amour de vacances. Très rapidement, j’ai dû lui faire signer un contrat oral (avec la langue), l’engageant à me tester pendant un mois.

Des fleurs tous les jours, des poèmes aux shamallows, des cinémas normaux, des jardins pudiques, des cafés sur des terrasses au lever du jour, des poèmes aux carambars, des promenons-nous dans les bois pendant que le loup n’y est pas, des fleurs le soir aussi, des sérénades dans le cou...
Le mois a fini par s’écouler.
Épuisant.

“Écoute…” me dit elle. “T’es un jeune homme sympathique, drôle, fortuné, avec sans doute un sexe énorme (ça elle ne l’a pas dit, mais ça me fait tellement de bien de l’écrire et puis si je le dis pas ici beaucoup ne le sauront jamais) mais bon voila… Physiquement..enfin, tu vois quoi ? ” qu’elle me dit.
“T’es sûre ? (Parce que je vais me tuer hein)”
“Oui je suis sûre. (va te tuer)”

J’ai écouté “Flip-flap” des Forbans en boucle pendant une semaine. La vie n’avait plus aucun sens. La chanson non plus d’ailleurs.

Et puis le téléphone a enfin fini par sonner. J’ai bien attendu avant de décrocher, c’est ma tactique pour faire croire aux personnes qui m’importent qu’elles sont insignifiantes. J’avais lu ça dans un “Jeune et jolie” de ma sœur. C’est super efficace.

Du coup, nous sommes restés 2 ans ensemble.

Des poèmes aux steaks hachés, des fleurs parfois, des sérénades sur son mp3, des jérémiades aussi, des “je t’aime”, des “moi aussi”, des rires, des sourires, des assiettes sales, des chaussettes aussi, des larmes, des “non pas ce soir”, des “bon tant pis”...

Et puis un matin de septembre, je suis parti. J’avais des trucs à faire.

samedi 5 avril 2014

Quand je vois les gens marcher dans la rue, le regard fixé sur l'écran de leur mobile, j'ai l'impression de croiser des explorateurs tout droit sortis de Star Trek cherchant une forme de vie.