mardi 25 septembre 2012

Vivement demain

D'après le calendrier Maya, j'ai vécu cet été mes derniers jeux paralympiques, mais ça tout le monde s'en fout hein ?

D'autant plus que je suis un non-téléspectateur assidu.

Heureusement, avant la fin du monde, j'ai bien rempli ma vie, grâce à une pathologie dégénérescente d'Alzheimer touchant mon désir d'immortalité appelée l'insouciance.

Le monde a beau avoir été un lieu cauchemardesque, confus et cruel, il m'a tout de même permis de voir sur un trottoir un caniche en Burberry.
D'ailleurs, avec le bol que j'ai, il est fort possible que je me réincarne en caniche homophobe.

Le chien du voisin, lui, est plus discret. Je sais que c'est un espion.
Et lui aussi sait que je le sais. Mais nous faisons semblant de rien, canin caha.
Comme de vrais pros. 

Un jour je lui demanderai comment font les aveugles pour ramasser les crottes de ses congénères.

J'ai résolu un soir d'été l'énigme de la poule et de l'oeuf en comprenant enfin que la poule est le moyen le plus simple trouvé par les oeufs pour se reproduire.

Pour préserver ma santé mentale je me suis abstenu d'être heureux plus de 24 heures par jour.

Je me suis entouré de bons camarades : par exemple un matin en rentrant, j'ai dit à mon (ex)compagne que j'avais dormi chez un pote. Sur les 6 qu'elle a appelé, 5 ont confirmé, dont 2 disant que je dormais encore...
Certain soir, je peux m'en servir (de mes potes) comme machine à remonter le temps. Il suffit de les alimenter en bière et de lancer un souvenir commun.

J'ai compris qu'il était très difficile de plaire à tout le monde, alors j'ai décidé de ne plaire qu'à quelques-un, c'est plus simple.
Les humains étant divisés, heureusement que nous avons les religions pour nous haïr les uns les autres, je fais certainement partie d'un groupe. Je ne sais toujours pas lequel, mais d'avance lui présente mes excuses.

Le lendemain de la fin du monde je prendrai de bonnes résolutions, faciles à tenir, comme manger plus, moins faire de sport, ne plus ranger ma chambre.

Ca va être cool.

vendredi 14 septembre 2012

Préparez vos mouchoirs

La fièvre bleue est un virus endémique au quart sud-ouest de la France, son pic épidémiologique se situant dans la deuxième quinzaine d'octobre. 

Cette épisodique épidémie est un épiphénomène trouvant son épilogue au bout d'un ou deux mois. 

Elle n'en est pas moins épique, et colégramme, (à ne pas confondre avec le choléra).

Il est possible qu'elle s'accompagne d'une hausse conséquente des taux d'alcoolémie et de cholestérol chez certains sujets.

On reconnait l'impatient contaminé par sa coloration vert kaki. Lorsque son nez est un peu rouge, surtout à partir de la mi-journée, il commence a être gravement atteint..

Il se déplace aux aurores en petits groupes pressés, traversant bruyamment villes et villages, avant d'aller se perdre dans la nature où là il ne supporte plus aucun bruit autre que celui qu'il fait.

Et il en fait du bruit.
Un barouf du tonnerre rappelant la douce mélodie de la mitraille de Verdun. 

Chaque année, donc, ces preux croisés quittent femmes, enfants, boulot, pour se poster sur les cols afin de contenir des hordes de barbaques à plumes, déferlants du nord, protégeant ainsi les Pyrénées d'une invasion tombée du ciel. 

Sans distinction de classe, ils se retrouvent unis contre l'averse citée plus haut, partageant les même valeurs, située autour de 51 en ce qui concerne l'anisette.

Il faut les voir, derrières leurs postes, redoutables, surveillant la vallée encore embrumée de sommeil, scrutant le ciel, impatients d'en découdre. 

Le moindre nuage suspect est source d'agitation. S'il se précise, bleu noir, ondulant comme sous l'effet d'une longue houle, se rapprochant inexorablement, l’excitation fait place à la concentration, les plus jeunes sont tancés par les anciens afin qu'ils se tiennent tranquilles. 

La ligne de front se fige.

Et soudain l'air s'emplit d'un bruissement intense qui monte à l’assaut des pentes. Les armes se relèvent, les yeux se plissent, les muscles se tendent. Sans l'ombre d'un doute la marée de ramiers se jette sur les hommes.

Une première salve, et le nuage devenu bleu frémissant, explosent de concert. 

Quelques pigeons tombent du ciel, les autres prennent affolés de l'altitude pour passer malgré tout, poussés par l'espoir d'un avenir meilleur.

Inlassablement ils tentent de stopper les vagues successives. Mais la plupart du temps ils se contentent de pester en apercevant au loin le défilement de leurs proies passer tranquillement, hors de portée.

Dans l'après midi, les armes fourbies, et l'âme fourbue d'émotions, ils redescendront de leurs redoutes, leurs pensées tournées vers le lendemain, en espérant que la fièvre ne retombe pas de sitôt.

Des malades je vous dis.

vendredi 7 septembre 2012

Chronique de la reine ordinaire.


Aujourd’hui faisons leur fête aux Reines.

Il s’agit pas bien entendu des cervidés du père Noël, ce dernier étant encore en hibernation dans son cercueil au fond d'une crypte humide pour quelques mois encore. Ni même de la rainette qui coule des jours heureux et tranquilles dans cette même crypte.

Non, à moins que vous soyez zoophiles.

Cela peu sembler bizarre de fêter une pizza au jambon un vendredi, jour du poisson, mais les reines, et on le constate sur tous les échiquiers de France et de Navarre, ont l’habitude de faire ce qu’elles veulent. 
C'est pourquoi ternir les rênes n’est pas un boulot de manchot.

La reine peut être capricieuse et selon son bon-vouloir, certains en son nom sont descendus dans l’arène, d’autres, plus chanceux, l’ont monté.

Qu’elle soit Reine d’un jour, à l’occasion d’un couronnement dans le milieu de la petite reine, reine de cœur ou de pique, reine de beauté, reine-des-prés, reine de Sabbat, ou consort, ce personnage ne laisse personne indifférent. 

Il est même nécessaire à la stabilité de la société suivant que vous soyez fourmi, termite, abeille ou anglais.

En France, elle pâtit d’une scélérate Loi Salique qui lui interdit de monter sur le trône depuis les Valois. Alors que dans le Valais, cela semble plus justifié puisque là-bas la reine est une grosse vache un peu bourrue.

Pour votre culture générale sachez que : de la mère de Clovis 1er, Basine de Thuringe , (épouse de Childéric  1er, 465-481) à Marie Amélie des Deux Siciles (Louis Philippe 1er, 1830-1848), il y eu en France 95 reines, dont les règnes connurent des longévités variables, le plus court ayant été celui de Marie-Thérèse de France, épouse de Louis XIX, qui dura 20 minutes le 2 août 1830, entre l’abdication de Charles X et celle de son mari.

La haine.

jeudi 6 septembre 2012

Crane Angels - Remember The Beach

N'en déplaise aux amatrices de mauvais garçons, le rock bordelais ne se limite pas aux vestiges de quelques noirs désirs. Tiré d'un album qui sortira le 29 octobre prochain et intitulé Duhort Bachen (commune landaise bientôt célèbre grâce à l'album éponyme), Remember The Beach est une plage musicale plutôt harmonieuse à écouter les doigts de pieds en éventail.