lundi 29 mars 2010

RIP RIP Alex

Texte reçu ce jour de Florent Mazzoleni, en souvenir d'Alex Chilton, décédé le 17 mars dernier.

En fait, Florent vient de me dire que ce texte va être publié dans le prochain Rock & Folk...Oups, c'était de la super exclu...
Je le retire donc, en partie, vous laissant juste le début pour vous donner envie d'acheter le magazine susnommé. Je n'ai aucune participation dans l'affaire.
Je le remettrai après la parution si je ne suis pas en prison, et que l'on m'en donne l'autorisation.

LX, héros baroque du Mississippi, par Florent Mazzoleni  (LX, Cairo, Illinois, 09/2006)
Sur le toit solitaire d’un parking de Memphis, l’impétueux Mississippi face à nous, Beale Street à quelques rues derrière, Alex Chilton discourt sur Haendel et Mendelssohn avec une verve sans pareil alors que la légendaire station locale WDIA diffuse son programme nocturne de musique classique. 
Selon lui, le rock’n’roll a pris forme avec les compositeurs baroques du dix-septième siècle dont la musique reflétait un réel ancrage populaire. Ses propos paraissent on ne peut plus logique dans la capitale de la nostalgie infinie, berceau de la musique populaire moderne après cette collision électrique entre musiques blanches et noires agrestes.... (à suivre dans le prochain Rock & Folk...)

jeudi 25 mars 2010

Ci-giboulée m'était conté...

Et oui, c'est de saison, ça giboule tant que ça pleut.

Et pluie à verse en plus.

Sur Wiki, l'on apprend que la giboulée n'existe qu'en France ! Encore une exception française que le monde entier ne nous envie pas.

L'arrivée du printemps c’est aussi la symphonie des bourgeons, du vert tendre, de joues rougies. Nos narines frémissent au retour des parfums voletant et nos marins aux jupettes virevoltantes.

Pour les autres animaux, leur destin est plus ou moins enviable.

L’ours sort affamé de son long sommeil, les papillons sortent de leur cocon, les hirondelles on s’en fiche puisqu’elles ne font pas le printemps.

En revanche, pour les grenouilles, la montée en température c’est l’escalade de leurs petites échelles et des galères.

samedi 20 mars 2010

Castorama politique

Dans mon précédent post, journée de la francophonie, je me suis un peu moqué de nos cousins québécois...
Franchement je suis désolé.

Mais ils sont rigolos aussi avec leur accent un peu niaiseux, non ?

Je dois reconnaître que ce ne doit pas être facile d'être le seul pays d'Amérique latine en Amérique du Nord.
Non seulement les anglo-saxons ne veulent pas parler comme eux, mais en plus ils leur ont refilé le coin du continent où le climat est le moins sympa, avec trois saisons principales : grand fraîs, fraîs vif, et naîgeux...
Une petite saison secondaire appelée "été indien" vient tempérer l'année, mais très peu, du fait de l'extermination systématique des dits indiens aux cours des précédents siècles.

Bref là-bas ça caille grave, et les mâchoires ont du mal à garder toute leur souplesse pour prononcer correctement toutes les syllabes, ce qui peut entraîner une certaine incompréhension : Que ? Et bè quoi ?
D'où leur appellation.

Journée de la francofonie.


Escusé moi, ont m'attend laba.
Si jaten trop je vé me retrouvé lequé bec dans l'eau.
Et sa sa fai pas plaisir.

lundi 15 mars 2010

Le cinéma muet peut rendre sourd.

Alors, la semaine dernière, j'ai écouté Eve nous faire Punk Fabrice en live, lors de la mise en jugement de l'Ecole Bordelaise organisée par la Perav Gallerie à l'E.N.M. 

C'était génial, la lecture. Allez lire Punk Fabrice, c'est gratuit et pour tous comme elle le dit si bien, quoique le "pour tous" doive être consommé avec modération.

Autre écrivain féminin, autre émotion, j'ai également rencontré  Nathalie Bernard avec qui j'ai pris littéralement un thé littéraire. En pleine écriture de son prochain opus, Nathalie m'a gentiment accordé de son temps, et donné l'occasion de partir en vacances dès que je croisais ses yeux qui ressemblent à deux perles d'azur illuminant l'écrin de ses cils.
Depuis, j'ai lu avec délectation son recueil de nouvelles érotiques, Veux-tu de moi ?, et entame La vie de Gaspard comme un long métrage.
Justement, nous nous trouvions à l'Utopia, à siroter nos thés, discuter de tout, et moi à la contempler l'air de rien. Pour situer, l'Utopia est un cinéma d'Art et Essai, ou tout du moins indépendant, disposant d'un café, agréablement situé en centre ville.

A l'affiche, se trouvait "Le guerrier silencieux", film danois, présenté comme incontournable par une critique enthousiaste et élogieuse, que je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager, qui m'a poussé à aller assister à la projection.

Vous savez ce que c'est, ce genre de cinéma : le spectateur n'y va pas pour se goinfrer ni semer du pop-corn entre les sièges.
En principe vous n'y subirez pas non plus les hurlements d'ados obsédés et, ou, pétomanes, déjouant le complot visant à la destruction d'une planète bleue moribonde située aux confins de l'univers en combattant une horde d'humanoïdes mycophages, le tout sponsorisé par Mac Do.
En 2h15 minutes, images subliminales comprises.
Vous pouvez reprendre votre souffle.

Non ce n'est pas le genre de la maison. Ici il s'agit de Cinéma, d'émotion, de réflexion, d'évasion. 

Bref, Le Guerrier Silencieux vient du Royaume du Danemark bien qu'il ressembla sur l'affiche à un guerrier maori. Cette anachronie n'est pas très grave car à l'époque du film, le Danemark était surtout peuplé de vikings analphabètes et que l'hémisphère sud n'existait pas encore.

Pour rassurer les âmes sensibles, dans ce film les problèmes d'infidélité conjugale ne sont absolument pas abordés.  Aucun des vikings croisé, ou non, ne porte de casque à cornes. De plus, pour éviter la moindre tentation, la présence féminine est limitée à 15 secondes maximum, et en plan large.

Les problèmes de drogue, d'obésité, de pédophilie, de krach boursier, de mercatto, et d'arbitres vendus, ne sont pas non plus abordés, faute vraissemblablement de budget.

Le titre original, Vahalla Rising, fait référence au Vahalla qui est le paradis des guerriers vikings, et dont Tolkien s'est inspiré pour son Seigneur des Anneaux.
A la différence du pack Vierges proposées par Allah en récompense de ses bombes et boyaux services au Moujahidine éparpillé, le Vahalla propose au Viking décapité la formule baston-à-gogo contre des loups géants et autres créatures démoniaques.

Mais finalement, cet aspect là n'est pas non plus abordé dans le film, les vikings n'ayant probablement pas pu déchiffrer le scénario.

En revanche, le titre français est clairement explicite puisque notre héros ne prononce pas un mot de tout le film.
Comme il ne se passe pas grand chose, les autres acteurs ne sont pas très bavards non plus.
Pour tromper notre ennui, ils décident de changer d'air et d'aller étriper du Sarrasin en Terre Sainte. Ils traversent l'Atlantique comme on traverse un nuage de brouillard, et se retrouvent sur le Nouveau Monde pour évangéliser la forêt et les cailloux.
Cela n'émeut vachement pas notre héros qui consent toujours autant.
Grâce à Dieu, ce mutisme ne lui posera aucun problème pour appréhender le fonctionnement du casse-tête lors de son premier contact avec les indiens du coin.

A part la fin du film, cette rencontre ne donnera rien par manque d'affinité.

Vous l'avez compris, hormis quelques images de paysages qui m'ont fait penser à Ahusquy en hiver, une superbe trépanation au caillou, une originale éviscération à main nue, et mon manteau tout chaud à la sortie, je n'ai pas vraiment été emballé...

Pourtant ce film a été présenté par beaucoup comme une oeuvre quasi-géniale...

Ce n'est pas que je n'aime pas la masturbation intellectuelle, une force incroyable guide ma main en ce moment,  mais je suis en train de me demander si à terme cela ne rend pas un peu sourd.

vendredi 12 mars 2010

World words

Grâce à un petit gadget trouvé en furetant de blog en blagues, j'internationalise mon lectorat permettant ainsi aux américaines, anglaises et autres bizarreries de la nature d'avoir accès à mes pensées unies vers elles.

L'amour n'a pas de frontière, mais la langue si, enfin la langue parlée ou écrite, pas celle utilisée pour rouler des pelles. 
Je crains qu'il n'y ait quelques quiproquo résultant de cette traduction automatique en ligne, alors je vous le dis sans détour : je n'ai aucune préférence.

Sexuellement si, mais au niveau de la nationalité, de la couleur, ou du régime alimentaire, non. (quoique je ne sais pas avec les scatophiles).
Donc be cool, c'est juste pour rigoler tout ça.
Et puis vous pourrez ainsi m'insulter dans votre langue, cela aura beaucoup plus de saveur.
See you.

lundi 8 mars 2010

Le jour des femmes nuit-il aux hommes ?





Ils m'ont dit à la radio qu'aujourd'hui c’est la journée de la femme. Tout comme il existe une journée de la polio, du sida ou du cancer du sein.

Heureusement, je ne suis pas dupe, et je ne pense pas qu'être une femme, même jusqu'au bout des seins, soit une maladie si grave qu'il faille l'éradiquer.

En fait, il existe tout un tas de journées pour tout : une journée du sommeil, de la jeunesse, des infirmières ou des zones humides, ce qui ne veut pas dire que le sommeil et la jeunesse soient des maladies. C'est comme les infirmières ou les zones humides, ça n'a rien à voir avec les femmes...

En revanche, il n'existe pas de journée mondiale de la frite, alors que tous les jours, plusieurs millions de pommes de terre naïves et innocentes sont plongées dans l'huile bouillante. On est pourtant bien loin des 166 femmes mortes en France, en 2007, suite aux violences d'un con, jugal ou non.

Ne me faites pas dire ce que je ne veux pas vous faire lire : les patates et les femmes c'est différent.

La journée de la femme c'est pour lutter pour l'égalité des sexes, contre cet atavisme discriminatoire et darwinien qui prétend que nous sommes différents. Or, aujourd'hui l'homme et la femme doivent être égaux, identiques, interchangeables.

C'est là que je me dis que je suis pas de mon époque.

Si vraiment j'étais un gars moderne, j'aurai développé cette faculté de pouvoir faire deux choses en même temps comme téléphoner à mes copines et m'épiler sans hurler, même si je n'aime pas le cyclisme, passer l'aspirateur et lire Gala, chanter et mettre mes baskets.

Lorsque l'on prend de mes nouvelles, je ne devrai plus répondre par un laconique : «on fait aller», mais par : «Pourquoi ? J'ai mauvaise mine ? Tu me trouve vieux et moche c'est ça ? Tu ne m'aimes plus, c'est à cause du nouveau petit marchand de journaux qui est coiffé comme Clooney, je t'ai vu lui sourire quand il t'a rendu la monnaie, j'étais sûr qu'il y avait quelque chose entre vous, je le sentais, notre instinct masculin ne nous trompe jamais, tu es vraiment une salope, je retourne chez mon père.»

Mais bon, je sais que je ne suis qu'un pitre exemple né en Derthalie, et heureusement il y a eu par ailleurs quelques progrès depuis la préhistoire.

Depuis que les femmes ont réussi à apprendre à lire, les publications pour les hommes et les femmes présentent des textes écrits, plus ou moins longs c'est vrai, suivant le type de lecteur ou de lectrice. 

Sur la plage, par exemple, "Le Monde Diplomatique" sera plus souvent entre les mains d'un homme et "Voici" d'une femme. Qu'il soit plus aisé de se cacher derrière le Monde pour ne pas avoir a surveiller ses enfants n'a rien à voir.

Pour les autres magazines, les couvertures sont souvent décorées avec des mannequins jeunes et jolies. Le fait qu'elles soient habillées, chic pour les publication ciblée femme, ou pas du tout pour certaines revues éducatives masculines, prouve seulement que l'homme est moins concerné par la mode que la femme.

En revanche, il existe une discrimination flagrante entre les revues masculines et féminines dans les salles d'attente : vous trouverez des tas de Elle, mais jamais je n'ai trouvé, et pourtant je cherche à chaque fois, un Lui.

Oui, je sais, l'homme ne sait pas chercher, ni trouver, c'est dans sa nature, toutes les femmes vous le diront.

A leur décharge, elles reconnaissent volontiers, généralement lorsqu'il s'agit d'effectuer un trajet plutôt long, un créneau ou descendre la poubelle, que la femme, elle, ne possède aucun sens de l'orientation.

Là encore, la technologie vient à son secours, et une créatrice de lingerie brésilienne, Lucia Lorio, a ainsi intégré un GPS dans les sous-vêtements de sa dernière collection.

Ainsi je te trouverai plus facilement, ma puce.



vendredi 5 mars 2010

Le coup de Phil. 01

Je déteste ces soirées.
Et que l'on me présente comme une fille super géniale et...célibataire.
Merci Véro. Elle ne pouvait pas éviter le « célibataire » ? Comme si s'agissait là d'une qualité indispensable pour que l'on m'adresse la parole...
Oui je sais, c'est aussi un argumentaire pour intéresser les mecs, mais justement je me demande si cela ne les fait pas fuir justement. Y'a qu'à voir sa bobine de celui-là avant qu'il ne se débine galamment pour aller chercher un verre.
Enfin voilà, Véro m'a invité pour fêter ses quarante ans , je ne pouvais pas refuser non plus.
Surtout que moi je ne les ai pas encore.
Tout du moins, ça part d'un bon sentiment, et encore je n'en suis pas si sûre.
Ce désir d'accoupler les autres, de provoquer la rencontre parfaite n'est-ce pas une projection de ce qu'elles n'ont pas réussi à faire dans leur propre vie ?
C'est comme Virginie et François qui s'évertuent à vouloir transformer ce pauvre petit Jean en violoniste alors qu'il veut être footballeur.

Tiens le revoilà. Comment s'appelle-t-il déjà ? Philippe, je crois...
On ne pouvait pas fêter ça entre filles, tranquillement ? Surtout que ça commence à scorer 40 piges, sais pas si je vais les fêter moi...
C'est ce côté arrangé qui me dérange : je sais qu'il est célibataire, il sait que je le suis. Nous savons tous les deux que c'est bien plus agréable de terminer la nuit à deux que seul, mais je n'ai pas assez picolé pour me laisser embarquer comme ça, et visiblement lui non plus pour me le proposer.
Oui il est pas mal. Un peu surfait peut-être. Un peu chauve aussi. Il a des yeux doux et pétillants, j'aime bien. Il a l'air confiant. Trop ?
Je me souviens plus de ce que m'a raconté Véro...Il est banquier, ou un truc dans la finance. Finalement il est assez sympathique.
Pourquoi est-ce qu'il a divorcé déjà ? Je peux pas lui demander tout de suite quand même. De toutes façons si sa femme l'a quitté, c'était soit un mauvais coup, soit un chieur du genre à passer trois heures aux toilettes à lire l'équipe pendant que tu crises à repasser ses caleçons, voir un tordu de la queue...Si c'est lui qui est parti, c'est sûrement un cavaleur, ou un immature...
Il s'approche, est-ce qu'il regarde mes fesses ? Est-ce que je n'aurai pas du mettre la jupe rouge plutôt ? Je vais faire semblant de m'intéresser à la vue, elle est vraiment chouette cette baie vitrée, c'était une bonne idée. Qu'elle veinarde cette Véro d'avoir un mec comme Paul. Quand je pense qu'il m'avait dragué à la boum de Mimi...J'aurai peut-être due...pff, laisse tomber avec des si...

Je le sens, il est là. Il est grand. En tout cas, il persiste, limite collant, non ? Non, il faut que je positive.
 Jolie vue...
 Oui...(il regarde mon décolleté ?)
- J'aime voir les villes de nuit, toutes ces petites lumières, c'est comme un tableau pointilliste...
- Ah ? (qu'est-ce qu'il raconte ?)
- ça vous dirait d'aller vous balader ?
- Pardon ?
 On va faire un tour ? Personnellement je ne connais personne. Paul est une relation d'affaire et m'a invité par politesse. Même si je l'apprécie, je ne comptais pas rester, toutes façons...et vous n'avez pas l'air de tellement vous éclater vous non plus...Marie, c'est ça ?
- Déjà ? Non, Oui Marie, enfin je veux dire je ne peux pas, je viens d'arriver, et Véro serait vexée (mais peut-être pas après tout). Et l'on ne se connait pas...(qu'elle cruche il va croire que je suis coincée, il est gonflé quand même, tant pis on verra bien). Vous c'est Phil...(Voilà maintenant il va croire que je me suis renseignée sur son dossier)
- Justement...Ce n'est pas grave, tenez, voici ma carte. Quel est votre numéro ? Je vous appelle demain.
- Mon numéro ? (je lui donne ?) Vous êtes un rapide vous...
- Rien n'est fait...Mais si vous vous voulez que je vous rappelle, il faudra me le donner.

Je fais quoi là ? Je lui donne et il me plante là ? Je lui donne pas et je ne le revois plus. Et j'ai sa carte, mais ma fille tu ne l'appelleras pas, tu le sais...